Petit insecte de nuance brun fauve à la texture veloutée, doté d’imposantes pattes avant aux allures de pelles dentées et de courtes antennes, la courtilière peut rapidement devenir la bête noire des jardiniers. Mesurant jusqu’à cinq centimètres, on la connaît aussi sous le nom de « taupe-grillon » ou encore « pince-oreille ».

Appartenant à la famille des orthoptères, tout comme les grillons ou les sauterelles, la courtilière se démarque par sa vie essentiellement souterraine et son alimentation omnivore.

Quels types de dégâts risquent vos plantations ?

Les ravages causés par cette véritable pelleteuse miniature sont variés mais toujours gênants :

  • Dérangement des semis à cause des galeries proches de la surface. Ces tunnels ébranlent les plantations jeunes et fragiles.
  • Morsures des racines sur vos légumes ou fleurs, perturbant sérieusement leur croissance.

En dehors de ces attaques directes sur les végétaux, ce nuisible peut aussi compliquer la vie à la maison. Elle a tendance à endommager les installations enterrées telles que les câbles électriques, conduites d’eau ou réseaux de gaz.

Ces dégâts matériels entraînent souvent des réparations coûteuses nécessitant l’intervention d’un professionnel. Sans oublier qu’un sol miné par ses galeries devient instable, comportant un risque pour la sécurité des personnes ou de vos animaux domestiques.

Quelles solutions efficaces pour éliminer cet insecte ?

La lutte contre la courtilière n’est pas simple, notamment à cause de son cycle de vie complexe. Mais des solutions existent ! Voici quelques pratiques concrètes et utiles que vous pourrez facilement appliquer :

  • Attirez ses prédateurs naturels, tels que les hérissons, taupes ou oiseaux. Cultivez ainsi la biodiversité bénéfique au jardin.
  • Préparez des pièges artisanaux en creusant quelques trous d’environ 10 cm de diamètre et 15 cm de profondeur. Versez-y un peu de bière ou d’eau savonneuse : la courtilière, attirée par l’humidité, tombera dedans et vous vous en débarrasserez sans produit chimique.
  • Misez sur les répulsifs végétaux naturels comme la tanaisie, l’ail ou encore le sureau. Plantez-les autour du potager ou pulvérisez une décoction directement sur le sol pour éloigner l’insecte.
  • Prenez soin de conduire une action mécanique régulière par un bêchage minutieux du sol à l’automne ou au printemps. N’hésitez pas à inspecter les alentours avec une fourche-bêche pour extraire manuellement les individus repérés.
  • Contrôlez votre irrigation, car une humidité excessive favorise fortement le développement de la courtilière. Un paillage en carton ou papier journal peut aussi aider en limitant sa capacité à creuser.
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A éviter : même si certains recourent à des appâts empoisonnés, mélangeant céréales ou farine à un insecticide tel le lindane, ou utilisent des granulés insecticides prêts à l’emploi, ces méthodes chimiques ne sont pas écologiques et restent déconseillées.

Quel est le mode de reproduction de cet insecte nuisible ?

La vie de la courtilière se déroule essentiellement dans le sol, sur une période d’environ dix-huit mois minimum. L’accouplement nocturne démarre au début de l’été. Une fois fécondée, la femelle pond plusieurs centaines d’œufs déposés dans un nid rond en terre, gros comme un œuf de poule, à une dizaine de centimètres sous la surface du sol.

Vers la fin juin, les œufs éclosent et les larves, initialement regroupées, se séparent ensuite pour creuser leur propre galerie. Leur alimentation devient alors variée, mêlant petits invertébrés, racines ou tubercules.

Un cycle évolutif particulier

L’année suivante marque leur passage au stade adulte, où les courtilières passent généralement l’hiver. La reproduction n’intervient qu’au début de l’été suivant.

Vous pourrez même parfois entendre, à cette période et particulièrement en soirée, un chant doux et discret produit par les mâles, semblable à celui des rainettes vertes. Par temps chaud et orageux, des envols massifs nocturnes sont même observables !

La courtilière préfère les climats tempérés : on la retrouve principalement dans les régions d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord.


Et vous, avez-vous déjà rencontré ce nuisible dans votre jardin ? Quelles techniques utilisez-vous chez vous pour vous en protéger ? Partagez vos astuces et vos expériences en commentaire ci-dessous ! Votre partage contribuera certainement à aider d’autres jardiniers confrontés au même problème !

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Léonie adore créer des espaces où il fait bon vivre, en apportant une attention particulière à l’aménagement des intérieurs et des extérieurs. Elle met en avant des astuces simples et accessibles pour apporter confort et harmonie, en aidant chacun à sublimer et entretenir chaque recoin de son chez-soi.

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